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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 12:16

Lu dans "La croix" du 7 Juin 2010

Est-il bien raisonnable de geler autant de foncier (friches agricoles notamment) sur le territoire de notre Commune alors que nos voisines et notamment La Farlède s'en sont affranchies depuis bien des années (voir à côté de la prison qui connaissait des vignes et des serres en fonctionnement il n'y a pas bien longtemps) ?

Il faudra bien un jour réétudier sérieusement la question.

A.D

 

PATRIMOINE Ce que valent terres, vignes et forêts JACQUELINE MAILLAT Selon les chiffres des Safer, le marché foncier de l’espace rural subit l’impact de la crise économique «E n 2009, après plusieurs années d’évolution globalement positive, les revenus tirés de l’agriculture et de la forêt sont en baisse. Le marché foncier de l’espace rural est rattrapé par la crise économique et financière.

À moins d’un revirement du contexte économique, sa contraction correspond à la première phase d’un retournement qui conduit – ou conduira à plus ou moins brève échéance – à une diminution du prix des terres agricoles », commente André Thévenot, président de la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer). Le ton est donné. Sur le marché des terres et prés libres, les non-agriculteurs ont légèrement mieux résisté à la crise que les agriculteurs. Pour ces derniers, depuis deux ans, le marché a continué à se contracter avec la baisse de leurs revenus et, pour la première fois depuis 1995, le prix a baissé en moyenne nationale de 1,6 %, à 5 090 € à l’hectare (ha) alors que pour les non-agriculteurs il est resté quasi stable (– 0,3 %), à 5 310 €/ha.

Sur le marché des terres louées, le maintien des non-agriculteurs a participé à la tenue des prix qui s’affichent à 3 910 €/ha (+ 1,1 %) : la terre, comme l’immobilier, est redevenue une valeur refuge par les détenteurs de capitaux qui souhaitent épargner à l’abri des fluctuations des marchés boursiers. Après trois ans de croissance, le marché des vignes se replie et la hausse des prix s’essouffle. Le prix national des vignes VQPRD (1) ne progresse que de 2,5 %. Les prix moyens à l’hectare se situent à 93 300 € en vignes VQPRD, à 26 500 € en vignes à eau-de-vie et à 10 600 € en vignes VCC (2). Quant au marché des forêts, rattrapé par la crise, il s’est contracté l’an dernier de 21 % en surface et même de 36 % sur les domaines de plus de 50 ha. Après une hausse de 77 % entre 1997 et 2008, le prix moyen ne s’est maintenu (+ 0,9 % en moyenne biennale) que grâce à la forte diminution des surfaces vendues.

Mais il cache de fortes disparités (entre 760 et 7 720 € l’hectare). En moyenne, les parcelles de moins de 20 ha se sont négociées à 5 500 €/ha, contre 4 500 € environ pour les plus grandes. Mais si l’on inclut le pourtour méditerranéen, les prix ont baissé en moyenne de 1,9 %. Ils ont toutefois grimpé de 78 % depuis 1996, alors que le nombre de transactions diminuait fortement : – 8 % en volume, – 21,3 % en surface et – 27 % en valeur. « Les propriétaires ont préféré ne pas vendre plutôt que de baisser leurs prix », note le directeur de la société de conseil Terres d’Europe-Scafr. Les particuliers restent prédominants sur le marché des parcelles inférieures à 100 ha et représentent les deux tiers des propriétaires (dont 7 % d’agriculteurs). Les régions les plus prisées sont l’Aquitaine, la Sologne, le Morvan ou la Lozère.

Sur le marché des plus petites parcelles, moins chères, ce sont le Massif central, les Alpes, la Côte d’Azur et l’Alsace-Lorraine qui ont la cote. Les investisseurs franciliens, quant à eux, privilégient la grande couronne parisienne, la Sologne, le Périgord et le Var.

Enfin, le marché des maisons à la campagne a évolué comme celui de l’immobilier urbain. Il a connu une très forte contraction du nombre de transactions (27 % en deux ans) en même temps que du prix : le prix moyen du lot a perdu 10,9 %, à 188 000 €. Fin 2009, il donnait toutefois des signes de rétablissement. « Les propriétaires ont préféré ne pas vendre plutôt que de baisser leurs prix. » (1) Vignes à vin de qualité produit dans une région déterminée (AOC-AOP et VDQS). (2) Vignes à vin de consommation courante (vins IGP, vins de pays et vins sans IG ou vins de table).

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